LA ZONE PLUSKEPURE d'Astrid CORNET

Bonjour,

aujourd'hui je vais parler d'un livre adressé aux jeunes adolescents sur un sujet grave abordé sous forme d'histoire illustrée.

LA ZONE PLUSKEPURE d'Astrid CORNET aux éditions MAX MILO Jeunesse, 84 pages.

Résumé: Lilia est une collégienne en classe de 5ème. Un jour, deux de ses camarades font un long exposé sur le racisme. L'adolescence en vient naturellement à se demander si elle n'est pas elle-même raciste et se retrouve dans son propre cerveau en conflit avec son moi soi-disant "parfait".

Les textes sont agréable avec une typographie assez grosse pour ne pas rendre le texte indigeste.

J'ai particulièrement aimé les dessins qui illustrent agréablement le récit.

Verdict: une très bonne entrée en matière sur le racisme. Un livre à recommander aux collégiens dès que la question se posera. Le racisme peut revêtir de nombreuses formes et chacun d'entre nous n'est pas à l'abri de pensées "impures" le tout est de s'en rendre compte et de les combattre.

Lilia se pensait incapable de racisme mais en fin de compte a accepté que certaines de ses pensées soient une forme de rejet, que le silence quand elle voit un de ses camarades se faire importuner à cause de sa couleur de cheveux soit aussi une forme de racisme. La fameuse phrase "ce n'est pas si grave" lui fait comprendre qu'il ne faut pas laisser faire car la personne harcelée souffre.

Le fait d'entrer dans le cerveau directement de Lilia et de découvrir ses monstres personnels tapis dans cette fameuse zone "pluskeparfaite" nous fait comprendre que personne n'est parfait et que des démons d'intolérance sont tapis en nous. A nous de les connaître et de ne pas leur laisser prendre de l'importance.

Je ne suis pas totalement entrée dans le récit car les moments dans le cerveau sont assez complexes, un peu trop je trouve même pour un roman qui s'adresse à des enfants mais le sujet est abordé de façon intelligente car il parle de racisme racial, religieux mais aussi du rejet de la différence (ici le fait d'être roux).

Je recommande aux mères de famille quand leurs enfants commenceront à poser des questions sur le racisme, la différence, le rejet... Une bonne entrée en matière qui peut ensuite amener au dialogue.

La tolérance est pour moi un mot dur. On n'a pas à "tolérer" les autres mais à vivre avec. la différence n'est pas une tare mais une richesse qui nous permet d'évoluer. Les rencontres que l'on fait nous enrichissent et nous font évoluer. Le rejet ne nous fera que stagner dans notre esprit étriqué et imbu de lui-même.

Salut et à demain.